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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 14:06

Le 25 septembre dernier, le Conseil Communautaire a voté une délibération prévoyant que l’action sociale obligatoire et facultative, aujourd’hui gérée par les Centres Communaux d’Action Sociale, pourrait devenir communautaire et être géré à l’avenir par le Centre Intercommunal d’Action Sociale.

 

Comme toute décision communautaire d’importance, visant à modifier les statuts et à renforcer l’intercommunalité, il fallait que chaque commune donne son avis et qu’au moins les 2/3 des communes représentant la moitié de la population se prononcent favorablement.

 

Aujourd’hui, l’ensemble des vingt Conseils Municipaux ont délibéré : les 3/4 d’entre eux (15 communes sur 20) ont choisi de renforcer le Centre Intercommunal d’Action Sociale et de lui adjoindre l’ensemble de l’aide sociale obligatoire et facultative. La majorité qualifiée est largement atteinte, elle est même largement dépassée.

 

C’est une évolution importante pour notre territoire et une nouvelle étape pour l’intercommunalité. Il faut savoir qu’au dernier Congrès de l’Union Nationale des Centres Communaux et Intercommunaux d’Action Sociale à Périgueux, l’exemple de l’Autunois a été mis en valeur devant l’ensemble des délégués. Cela montre bien que, une fois de plus, nous avons pris une longueur d’avance ; et c’est d’autant plus important lorsque l’on parle d’actions sociales et que la mise en place du Revenu de Solidarité Active sera un nouveau défi dès 2009 pour notre territoire.

 

En matière d’actions sociales, comme dans d’autres domaines, il ne s’agit pas de multiplier les structures mais d’être encore plus efficace pour apporter un soutien à ceux qui ont besoin, en évitant naturellement tout clientélisme. C’est bien cette conception qui nous anime et qui anime l’ensemble des Conseillers Communautaires.

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 16:01
Voici le texte de la conférence de presse organisée jeudi dernier avec l'équipe municipale.

Sur notre territoire, comme partout, l’heure n’est pas à la polémique, l’heure est à se serrer les coudes face à une crise financière et économique qui s’avère redoutable.

 

Rappelons que nous avons toujours en Europe un temps de décalage par rapport aux Etats-Unis et que nos petites villes ont toujours un temps de décalage par rapport aux grandes métropoles.

Rappelons aussi que, si aujourd’hui tous les secteurs ne sont pas touchés, le bâtiment et les travaux publics commencent à sentir une inflexion forte à la baisse de leur activité. Dans ce contexte, j’en appelle à l’union, j’en appelle à nous serrer les coudes.

Je fais une parenthèse : ce qui me frappe aujourd’hui dans la victoire d’Obama aux Etats-Unis, ce n’est pas au fond le fait qu’il incarnerait la victoire d’une minorité mais plutôt qu’il incarne vraiment la victoire du rassemblement, la capacité à passer au-delà des intérêts particuliers, au-delà des intérêts identitaires ou communautaristes, pour en appeler au rassemblement. Il n’y a pas de changement et de profonde mutation sans une capacité à se rassembler.

 

L’heure est donc au rassemblement car, pour nos collectivités locales, la situation n’est pas facile. Nous sommes aujourd’hui dans un flou artistique concernant l’ensemble de nos ressources :


1 - Pour les dotations d’Etat, nous savons d’ores-et-déjà  que les résultats du recensement s’appliqueront dès l’année 2009. Sur les choix que fera l’Etat pour faire évoluer notre Dotation Globale de Fonctionnement (DGF), nous sommes encore dans l‘attente de décisions et nous planchons au mieux sur un maintien de la dotation, au pire sur une diminution de l’ordre de 2 %.

 

2 - Concernant la fiscalité, il est clair que, compte-tenu de la situation et du pouvoir d’achat de nos concitoyens, et du côté très injuste de la fiscalité locale puisqu’elle frappe l’ensemble des ménages sans distinction de revenus, nous ne pourrons pas recourir fortement à une hausse de la fiscalité.

 

3 - Il faut être très prudent sur les subventions en provenance de la Région et du Département, les uns et les autres étant confrontés aux mêmes difficultés que nous. Nous tablons également sur une baisse.

 

4 - Nous savons qu’il sera difficile de recourir à l’emprunt compte-tenu de la crise financière et qu’il y a une menace à la hausse des taux d’intérêts. Il faut savoir que certaines collectivités n’arrivent plus aujourd’hui à emprunter ou ont les pires difficultés pour emprunter sur le marché bancaire.

 

En clair, comme toutes les collectivités aujourd’hui, l’ensemble de nos recettes est fragilisé.

 

Donc, comme je l’avais annoncé dès le mois d’avril, nous sommes en train de rééchelonner nos investissements et de faire des économies importantes sur nous-mêmes, sur nos propres structures, mais aussi sur les subventions que nous verserons à nos partenaires l’an prochain.

 

Toutefois, pour des raisons liées à la crise et à la situation des ménages, il n’y aura pas de diminution de subvention pour les associations ou structures qui œuvrent dans le secteur de l’économie, de l’emploi, de l’éducation, de la formation, dans le secteur social et la rénovation des quartiers d’habitat collectif.

 

Quelles autres solutions pouvons-nous mettre en œuvre dans ce contexte ?

Je crois beaucoup à la mutualisation des moyens et particulièrement à la montée en puissance de l’intercommunalité. Quand les difficultés sont là, il faut savoir, je le disais, serrer les coudes et se mettre ensemble pour agir : d’où la poursuite de la montée en puissance de l’intercommunalité, notamment avec la création du Centre Intercommunal d’Action Sociale, engagée depuis trois ans, pourvu enfin de l’ensemble des compétences pour ne pas doublonner les structures et pour être encore plus efficace. Il est clair que l’ensemble des services et des personnels seront maintenus. Il s’agira même d’améliorer la coordination avec l’ensemble des acteurs et de favoriser l’action sociale.

 

Je rappelle que le CIAS a été créé le 1er janvier 2006 et que des services aussi importants que la crèche ou les repas à domicile ou la résidence du Parc Fleuri sont aujourd’hui gérés par le CIAS. Ils n’ont pas disparu dans le passage entre le CCAS d’Autun et le CIAS. Non seulement, ils n’ont pas disparu mais ils fonctionnent aujourd’hui de manière plus efficace. C’est ce travail que nous sommes en train d’élargir à l’ensemble des aides obligatoires et facultatives en direction des familles, des personnes âgées et des personnes en difficulté.

 

C’est aussi dans ce contexte que nous travaillons aujourd’hui à une mutualisation des services techniques entre la Communauté de Communes et la Ville. Cela se limite à une meilleure coordination entre les services pour, là encore, éviter les doublons et être plus efficace. Il ne faut pas que l’action publique coûte de plus en plus cher sur notre territoire ; il faut au contraire viser à la rendre de plus en plus performante. C’est le meilleur moyen de conserver dans la durée des services publics et des services publics de qualité sur nos territoires. Et je sais l’attachement des Autunois à leurs services publics.

 

Depuis sa création, la Communauté de Communes de l’Autunois a besoin de manière très régulière des services techniques de la Ville d’Autun ; la Ville, de son côté, est de plus en plus en lien avec les services communautaires au plan technique. Il ne faut donc pas doubler nos moyens, ce qui ferait exploser la facture pour le contribuable : il faut mutualiser, mieux coordonner, être encore plus efficace ; c’est le travail qui est engagé aujourd’hui.

 

Et ce travail là, comme celui de rechercher des sources d’économies dans notre propre fonctionnement ou d’échelonner les investissements, il relève de notre responsabilité, de ma responsabilité. Quand les temps sont durs, on ne peut pas se contenter de stigmatiser l’action des autres, ce serait trop facile. Il faut soi-même se mettre en cause, se mettre en mouvement, avancer et préparer l’avenir.


Pour reprendre la célèbre formule de Saint-Exupéry, en l'adaptant aux enjeux de notre territoire, "se rassembler, c'est regarder ensemble dans la même direction". Je demande à chacun de faire ce travail sur lui-même pour préparer l'avenir, notre avenir commun et celui de nos enfants.

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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 17:01

Mesdames, Messieurs,


Comme de tradition, je vais vous présenter succinctement le bilan de la saison culturelle 2007-2008 qui a enregistré, lors de ses 31 spectacles, plus de 8500 spectateurs, dont environ 700 seniors. Une centaine de carte de comités d’entreprises ont été utilisées et on a enregistré 70 abonnements.

Un certain nombre de succès sont à noter, comme les Fourberies de Scapin qui ont attiré près de 1200 spectateurs sur deux soirs et des matinées scolaires, dont pas mal de jeunes qui ont pu découvrir ou redécouvrir Molière ; le concert de Michel Delpech qui a séduit près de 700 personnes ou encore le Conte de Noël qui a permis à 450 spectateurs de se détendre gratuitement quelques jours avant les fêtes de fin d’année.

En moyenne, on a compté 274 spectateurs par spectacle pour un prix moyen du billet inférieur à 13 € contre 14,50 € l’année précédente.

Cette saison culturelle 2007-2008 a donc bien répondu à l’objectif principal de la municipalité : la démocratisation de la culture. Cette année encore, c’est dans le même esprit que nous avons préparé la nouvelle programmation. Je veux remercier ici l’Office Municipal de la Culture, en ayant une pensée particulière pour notre ami Alain Baquet.

 

Cet objectif passe par la diversité des spectacles, pour des publics variés : jeunes, anciens, hommes, femmes, tout le monde peut se retrouver dans cette saison culturelle : du théâtre de tous styles, des classiques que sont Molière ou Beaumarchais au théâtre de boulevard, de l’opéra avec le Barbier de Séville, de la musique de tous horizons

Et bien sûr Thomas Dutronc, fils de deux parents qu’on ne présente pas. Il aurait pu faire du Jacques Dutronc mais non. Il a gardé le talent (difficile de faire autrement avec une telle ascendance) mais a choisi de faire du Thomas Dutronc, avec ses influences jazzy, des influences variées au gré des rencontres avec Matthieu Chédid (M) ou Henri Salvador.

 

Deuxième volonté forte de la municipalité : une politique tarifaire attractive puisque que le prix moyen du ticket est largement inférieur à celui des autres villes. D’ailleurs, cette politique d’accès pour tous à la culture ne doit pas se limiter à la programmation de spectacles. C’est pour cela que la municipalité a décidé de la gratuité des musées de la ville le premier dimanche de chaque mois et toute l’année pour les enfants scolarisés et les étudiants.

 

Promouvoir la culture pour tous est un engagement de notre municipalité. Car l’émancipation individuelle passe par la culture. L’insertion dans la vie sociale passe par la culture. Il est donc indispensable que la culture ait une place dans l’éducation des jeunes.

A l’heure où les moyens publics deviennent rares et où le pouvoir d’achat est en panne sèche, notre municipalité souhaite résister à cette tendance à l’appauvrissement culturel.

Comment ? En développant une éducation culturelle de qualité. A travers l’école de musique par exemple, qui s’enrichit de nouvelles classes d’enseignement, à travers une école d’arts plastiques que nous voulons la plus accessible possible, à travers les activités éducatives à l’atelier du patrimoine, à travers la classe à horaires aménagés « théâtre » qui permet à une douzaine d’élèves de prendre des cours en temps scolaire avec la Compagnie Arc en Scène…

Alors que l’ensemble des collectivités locales françaises sont dans l’obligation de resserrer leur budget, il faut que les élus fassent des choix. A Autun, il est clair que nous maintiendrons dans nos priorités la culture et l’éducation qui doivent rester au centre de l’action politique.

Nous continuerons donc à mobiliser toutes nos équipes pour vous proposer des spectacles de qualité, accessibles à tous. Et, après avoir remercié l’Office Municipal de la Culture, son Président Philippe Labonde et sa commission de programmation, je vais maintenant passer la parole à Nicole Maglica afin qu’elle nous présente le contenu de cette saison culturelle.
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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 16:54

Madame le Maire-délégué,

 

Comme je m’en étais ouvert auprès de vous le jour même et le lendemain de l’installation du nouveau Conseil Municipal le 23 mars dernier, je suis prêt, lorsque vous le souhaiterez, à procéder à la réélection des délégués communautaires de notre commune, afin que vous puissiez être présents et donc élus et siéger au Conseil Communautaire de la Communauté de Communes de l’Autunois.

 

Votre absence dans les instances communautaires est liée au fait que votre groupe a quitté la séance du Conseil Municipal avant la désignation des conseillers communautaires le 23 mars 2008. Je regrette cette situation car il me semble important que la commune associée et ses intérêts puissent s’exprimer et être défendus au sein de la CCA.

 

Aussi, dès que vous le souhaiterez, je mettrai ce point à l’ordre du jour d’un Conseil Municipal, avec la garantie que votre présence nous permettra, à la proportionnelle, de désigner les nouveaux conseillers communautaires de notre agglomération.

 

Je vous prie de croire, Madame le Maire-délégué, en l'expression de ma considération distinguée.

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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 19:25

« Par l’intermédiaire d’un audit, la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports s’est aperçue que, depuis 1992, le Point Information Jeunesse d’Autun, qui était géré par la MIFE, présidée à l’époque par Monsieur ANCIAUX, était peu connu, peu mis en valeur et qu’il s’agissait pour l’Etat de le faire ressortir de l’endroit où il s’était tout simplement endormi ».

 

 

« D’où l’initiative que nous avons prise en commun, Monsieur le Directeur, de refonder le Point Information Jeunesse en centre ville, au plus près des jeunes, de leur lieu de vie et de formation, et d’en faire un véritable outil pour la jeunesse de l’Autunois-Morvan. Ce point de contact entre la jeunesse et l’ensemble des partenaires sera géré par la Ville d’Autun, sous labellisation de l’Etat. Il est bien que la Jeunesse et les Sports souhaitent relancer un outil créé sous le Gouvernement Rocard ».

 

 

« Dans notre esprit, ce point doit avoir deux caractéristiques essentielles :

 

-          ne pas être pour la jeunesse mais avec la jeunesse, c’est-à-dire l’outil des projets que les jeunes voudront bien porter, un véritable outil d’échanges et non pas de consommation ;

 

-          être un outil au service de l’ensemble des partenaires ; c’est la richesse du réseau et du partenariat qui donnera toute sa dimension à cet outil important qui permettra aux jeunes de communiquer entre eux, de s’informer et d’agir ».

Tous les détails ici : http://www.autun.com/pratique/enfance_jeunesse.php#5

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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 17:35

Mon petit doigt m’a dit que cette exposition est à la fois tournée vers le passé, ces 50 ans dont nous évoquons le souvenir, mais aussi vers le futur, vers l’avenir.

 

N’ayant pas encore vu l’exposition dans son ensemble, je veux déjà la compléter. Voilà à quoi ressemblait la France d’avant Bernard GIBERSTEIN : pas terrible, vieillotte, négligée.

 

Bernard GIBERSTEIN a apporté avec lui et pour les femmes le chic, à prix abordable, la facilité, l’émancipation. Il a accompagné la naissance d’une nouvelle femme, responsable, plus libre, maître de son corps et de ses choix, celle qui naquit dans années 60, à travers le Mouvement de la Libération de la Femme, et qui s’émancipa pleinement dans années 70 et 80, la femme des lois Veil et chantée par Sardou.

 

Accompagnant ce mouvement, Bernard GIBERSTEIN a fait œuvre culturelle et de communication. Il a compris, bien avant d’autres, notamment par son amitié avec Marcel Bleustein-Blanchet, la force de l’image, notamment avec le développement de la télévision et le passage de la réclame à la publicité, et la force de la musique logo typique. Et si les femmes se sont libérées en partie grâce à DIM, du bas sans couture jusqu’au Dim-up, du collant chiffonné jusqu’au Dim Osmose, l’homme n’a pas été en reste. Osmose justement, chaque publicité DIM, chaque nouveau produit est un événement. Le mâle qui est très bien y trouve aussi tout son intérêt et la Body Touch n’a pas de sexe. DIM a changé l’image des femmes auprès des hommes et a changé les hommes tout court. En cinq décennies, les dessous ont pris le dessus.

 

Aventure qui se poursuit. DIM a assuré à AUTUN un nouvel essor, AUTUN a offert à DIM le cadre de son développement et les qualités de ses hommes et femmes. Que ce mariage d’amour continue et prospère dans l’intérêt des deux parties. Vous verrez ici les sous-vêtements de demain et une partir de notre avenir commun…, des produits sublimes.

 

Encore une fois, je souhaite rendre hommage à tous ceux qui ont fait DIM et continuent à entreprendre, cadres et ouvriers.

 

Merci DIM et bonne exposition à tous.

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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 17:32

Il est des grandes aventures industrielles ce qu’il est des grandes épopées. Elles conjuguent de profondes réalités et une part de légende et chacun de ceux qui ont vécu ces moments incroyables, rappelle leurs souvenirs, narre leurs anecdotes, glorifie et enjolive ce qui est une part de sa jeunesse.

 

J’en sais quelque chose puisque je suis issu d’une famille DIM. Dans ma fratrie, « tout le monde a été, est ou sera DIM », pour reprendre une formule célèbre, salarié, stagiaire, ou étudiant - travailleur saisonnier.

 

En l’occurrence, tous les témoins le disent, Madame, combien votre mari était un travailleur acharné et un homme juste, humain, au plus près de ses Hommes et de ses équipes. Il laisse à ceux qui l’ont connu un souvenir impérissable. Six métiers à tisser quand il s’installe ici-même à Sainte-Marie et deux ouvriers. Puis les locaux de la rue Saint-Saulge, puis l’ancienne tannerie Philibert à Saint-Pancrace – mon père dirigeait alors l’entreprise Philibert et avait travaillé avec votre époux pour la reconversion des Tanneries –, puis la toute nouvelle usine de Saint-Andoche, usine étanche, une révolution, un outil de pointe, puis Saint-Pantaléon, puis la zone de Bellevue avec le C3D.

 

Bref, une aventure qui, de 2 ouvriers, passe à plus de 5.000, même si la nouvelle division internationale du travail tend à répartir l’emploi différemment. Mais l’entreprise ne joue pas que sur cette nouvelle division internationale du travail. Heureusement pour nous et pour elle, elle continue à innover et à investir dans des technologies nouvelles. Elle est en cela fidèle au travail et à la mémoire de votre époux. DIM ne serait plus DIM s’il n’y avait sa dimension « recherche et développement ». DIM aurait alors perdu son âme. L’Ame de DIM, ce sont l’innovation et les qualités de ses salariés, cadres et personnel, dirigeants et ouvriers.

 

Tout commença ici, dans cette école autunoise, avant de devenir le numéro 1 français et européen du sous-vêtement et le numéro 2 mondial : pour reprendre la célèbre devise de Jacques Cœur, « à cœur vaillant, rien d’impossible ».

 

Les élèves de Sainte-Marie ont travaillé depuis quelques jours autour de cette histoire de DIM et peut-être mieux compris pourquoi ils sont là, pourquoi ils apprennent, pourquoi ils s’éduquent, pourquoi ils se forment et pourquoi il faut aller de l’avant et innover ; et qui sait, l’une ou l’un d’entre eux sera peut-être le novateur du XXIème siècle, dans le domaine qu’il souhaite, en souhaitant naturellement qu’il développe son activité à AUTUN.

 

Je vous remercie de votre attention.

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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 17:29

Bernard GIBERSTEIN fut un homme d’exception, un créateur, un véritable entrepreneur, un innovateur comme le concevait le grand économiste Joseph Schumpeter.

 

La Ville d’AUTUN et les Autunois lui doivent beaucoup et il était temps que nous lui rendions hommage, plus de 90 ans après sa naissance et plus de 30 ans après son décès. Le Conseil Municipal a décidé de cet hommage et du baptême du boulevard Bernard GIBERSTEIN par sa délibération du 17 décembre 2007.

 

Bernard GIBERSTEIN fut d’abord un miraculé et un résistant. Miraculé, puisque sa famille et nombre de ses proches périrent dans les camps de concentration. Résistant, il le fut, arrêté par la Gestapo à Chambéry et libéré par les FFI quelques minutes avant son exécution.

 

Innovateur, créateur de la Société BEGY, il introduit en France et en Europe le bas sans couture, chic et peu coûteux, puis le collant chiffonné aux mêmes caractéristiques. Ce sont des révolutions culturelles, des changements dans les têtes qui accompagnent aussi l’émancipation de la femme et facilitent sa vie au quotidien.

 

C’est aussi l’homme de rencontre incroyable et l’homme qui marie les concepts. De son amitié avec Marcel Bleustein-Blanchet, naît la marque DIM, Dimanche ayant posé le manche, puis cette formidable union entre un concept publicitaire, relayé par une musique mythique, et une grande marque de sous-vêtements. C’est l’époque des Trente Glorieuses, de la croissance : on va vite, DIM va vite, DIM-DAM-DOM.

Qui se souvient de la musique du film « Pendez-le haut et court » ? Pas grand monde. Qui connaît les quelques notes de la publicité DIM : tout le monde. Ce sont les mêmes et c’est DIM qui popularise cette musique d’exception, si mémorisable.

 

L’innovation, disait Bernard GIBERSTEIN, « ce n’est pas inventer tous les jours des produits nouveaux mais croire aux produits nouveaux, les améliorer et les perfectionner ». C’est aussi améliorer constamment l’organisation. Et quelle chance pour AUTUN que la Société BEGY soit venue ici développer ses bas sans couture.

 

Au long de cet après-midi, nous cheminerons avec l’histoire de DIM. Je ne sais pas si l’anecdote est exacte mais l’on dit que, souhaitant installer sa société, Bernard GIBERSTEIN a pris contact avec l’Etat et consulté un annuaire des territoires en reconversion – l’usine des schistes bitumineux d’AUTUN SAINT-FORGEOT, les Télots, devait fermer ses portes en 1957. Les sites recherchant des entreprises et proposant de la main d’œuvre qualifiée étaient classés par ordre alphabétique. A : AUTUN. A quoi ça tient le développement économique : à l’ordre alphabétique, à un Sous-Préfet dynamique et à des Elus locaux, l’équipe de René MONROSE et notamment André SACLIER, tenace, convaincant, se mettant en quatre pour accueillir le fondateur, jusqu’à bousculer l’enseignement catholique et s’installer, avec la bénédiction de l’Evêché, dans ses locaux. Merci Monseigneur Lebrun !

 

Hommage à Bernard GIBERSTEIN, hommage à tous ceux qui ont fait et fon DIM, et d’abord aux cadres, au personnel et à l’ensemble des salariés. « Il n’est de richesse que d’Hommes » écrivait Jean Bodin ; hommage à ceux qui ont et qui continuent à faciliter l’installation et le développement de DIM, malgré des choix et des circonstances qui peuvent être difficiles et douloureux.

 

AUTUN et DIM, c’est un lien fort, une histoire d’amour et de passion. C’est un passé commun, c’est un présent vivant, c’est un avenir qui continue à se construire et ne demande qu’à se développer, aux côtés d’autres filières, en lien avec d’autres filières, et notamment pour relever le défi du développement durable, de la réutilisation des fibres et déchets textiles à travers les éco-industries.

 

Nul doute que cet aspect des choses aurait passionné Bernard GIBERSTEIN et qu’il aurait pris une longueur d’avance. Sachons de cette manière continuer son œuvre innovante et un nouvel essor pour notre territoire. « L’innovation est un défi au quotidien sans cesse renouvelé », écrivait Joseph Schumpeter.

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 17:53

Discours de Monsieur Rémy REBEYROTTE,

Maire d'Autun, Vice-Président du Conseil Général

___________

  

Monsieur le Sous-Préfet,

Monsieur le Député,

Mesdames et Messieurs les Elus de la République,

Mon Général,

Mon Colonel, Mon Capitaine, …

Messieurs les Officiers et Sous-Officiers,

Monsieur le Président du Comité d'Entente,

Messieurs les Présidents d'Associations du Monde Combattant,

Mesdames et Messieurs les représentants de l'Etat, des corps constitués, des administrations et des Autorités civiles, militaires, religieuses et éducatives,

Mesdames, Messieurs,

 

 

 

Merci d’être encore une fois venus si nombreux pour commémorer la Libération d’Autun et de l’Autunois. Merci également à tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette cérémonie.

 

Comme vous le savez, la bataille de trois jours qui a conduit à la Libération d’Autun a marqué l’histoire de la seconde guerre mondiale puisqu’elle a permis la jonction entre les armées américaines venues de Normandie et l’armée française de Lattre de Tassigny, débarquée de Provence. C’était le 12 septembre 1944.

 

Aujourd’hui, soixante-quatre ans plus tard, nous sommes donc réunis pour rendre hommage à celles et ceux qui ont résisté, au péril de leur vie, à l’occupant, au nazisme, qui ont libéré la France et particulièrement l’Autunois.

 

A ceux qui sont présents aujourd’hui, représentant les Anciens Combattants du 2ème Dragons, de la 1ère Division Française Libre, du Corps Francs Pommiès, du Régiment Valmy et des maquis locaux. Avec cette année un hommage particulier au Maquis Serge dont le fanion rejoint aujourd’hui la galerie des drapeaux de notre Hôtel de Ville comme un témoignage supplémentaire d’un temps que nous ne devons jamais oublier. Je tiens à cette occasion à saluer chaleureusement le représentant de ce maquis qui a contribué à notre Libération, Monsieur Saquet, présent aujourd’hui.

 

Ayons également une pensée pour ceux qui ne peuvent malheureusement pas être des nôtres aujourd’hui, mais sont présents dans nos cœurs et dans nos têtes ; pour tous ceux que les ennuis de santé ont éloignés de nous momentanément, mais aussi pour ceux qui nous ont quittés cette année, Jean Guillemin, ancien du Maquis Valmy, et le Colonel Lucien Nectoux, auquel je souhaite rendre un hommage particulier ; une pensée aussi pour Clovis et Moïse du Corps Francs Pommiès, décédés il y a cinq ans au retour de nos cérémonies.

 

Hommage au Colonel Nectoux.

 

Enfin, une pensée pour tous ceux qui ont payé de leur vie leur amour de la Liberté. Qui ont résisté pendant l’Occupation. Qui se sont battus lors de la Bataille d’Autun qui fit plus de 100 morts et des dizaines de blessés. Ils sont la fierté de notre territoire et la fierté de notre pays.

 

Car tous les spécialistes de la seconde guerre mondiale s’accordent sur ce point : l’Autunois-Morvan, avec plus d’une vingtaine de maquis en 1944, a constitué l’une des grandes zones françaises de résistance au nazisme.

 

Est-ce l’effet de la géographie de notre territoire, son relief tourmenté et ses forets séculaires, qui ont dérouté les troupes de l’ennemi ?

 

Est-ce la rudesse des conditions de vie morvandelles d’alors, qui a préparé ses habitants aux conditions extrêmes de la clandestinité du combattant ?

 

Peu importe…

 

Au final, il s’est développé dans notre région un esprit particulier : l’esprit de la Résistance. Résistance devant le nazisme, contraire à nos valeurs de justice et à nos idéaux de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.

 

Ces trois mots constituent la devise de la République. Ils étaient également celle de tous nos combattants :

 

La Liberté, Liberté chérie, pour laquelle ces hommes et ces femmes se sont tant battus.

 

L’Egalité : car il n’est plus question de classe sociale lorsque l’on est face au danger et à la mort.

 

La Fraternité, dans l’Armée, au sein des Corps Francs, dans les maquis ou dans les camps, au-delà de toute appartenance, de toute convention sociale, raciale ou religieuse.

 

La Liberté comme moteur et objectif, l’Egalité et la Fraternité comme moyen possible pour mener le combat collectif de la Liberté. Les trois sont intimement liés.

 

Qu’en est-il aujourd’hui ?

 

De nos jours, le spectre du nazisme ne semble heureusement plus d’actualité. Autour de la France et de l’Allemagne, l’Europe a pansé ses blessures et s’est unifiée. Petit à petit, la guerre s’éloigne de nos frontières…

 

Ce constat signifierait-il qu’il n’est plus de combats à mener ? Que cet esprit de résistance que j’évoquais tout à l’heure est à ranger au grenier de nos souvenirs ? Que, définitivement, nous serions à l’abri d’un dramatique retour en arrière ?

 

Bien sûr que non. Et c’est pourquoi il est si important de nous réunir lors de ces célébrations commémoratives, d’enseigner à la jeunesse l’Histoire de notre pays, d’entretenir le devoir de mémoire.

 

C’est pourquoi il est nécessaire de toujours rester vigilant face aux menaces nouvelles à l’encontre de la Liberté. Ces menaces existent. Et même si nous n’avons plus à prendre les armes pour les repousser, les forces qui tentent de les imposer ne sont pas moins déterminées à gagner le combat.

 

Un combat qui doit se jouer sur le terrain des valeurs et de l’engagement : refuser le fichage des individus dès l’age de 13 ans sous prétexte de leur engagement ou des risques supposés qu’ils représenteraient, en fonction de leur origine, de leur fréquentation, de leur religion ou de leur vie sexuelle.

 

C’est un honneur aujourd’hui que de s’opposer au décret de juillet dernier, instituant le fichier si joliment dénommé Edvige mais qui rappelle à notre souvenir le danger que peuvent constituer des listes de noms lorsqu’elles tombent dans de mauvaises mains…

 

Je pense aussi à la traque des sans-papiers qui, sous couvert de la nécessité de réguler les flux migratoires, donne, chaque jour davantage, le vrai visage de l’inquiétant Ministère de l’identité nationale.

 

Je pense enfin aux risques pesant, de plus en plus, jour après jour, sur l’indépendance de notre justice ou la liberté de nos médias.

 

Est-ce dans ce monde que nous voulons vivre ? Nos enfants, nos petits-enfants méritent-ils cela ? Rappelons-nous le combat de ceux qui se sont battus pour la Liberté. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de la préserver, voire de la conforter.

 

Non, la Liberté ne doit jamais être considérée comme acquise ad vitam aeternam. Elle est une chose fragile qui doit être défendue.

 

Elle doit être défendue au niveau individuel comme au niveau international car, là aussi, la direction prise actuellement par notre pays est un reniement de notre histoire collective.

 

Au sortir de la guerre et sous la Vème République, Charles de Gaulle avait fait de l’indépendance de la France une priorité de notre politique nationale : pas d’alignement sur une quelconque autre puissance, fut-ce-t-elle amie ; d’où le refus d’adhérer aux alliances systématiques à travers le commandement intégré de l’Otan ; d’où l’affirmation de l’indépendance nationale à travers une armée à hauteur des ambitions de la Nation ; d’où une diplomatie non alignée permettant à la France de jouer son rôle au service des peuples et de leurs droits inaliénables. Ces positions fortes ont été partagées par les successeurs du Général de Gaulle bien au delà des alternances politiques.

 

Aujourd’hui, cette orientation est remise en question : la France souhaite rejoindre le commandement intégré de l’Otan et a choisi l’alignement comme principe politique, d’où le changement de nature de notre engagement en Afghanistan, avec de rudes conséquences pour notre armée et ses jeunes recrues. Ayons ce matin une pensée pour ces dix jeunes soldats morts au service de la France.

 

De la même manière, notre diplomatie perd jour après jour de son originalité, comme le montre la crise au Caucase.

 

Alors rupture, point d’interrogation ? Attention de ne pas rompre nos valeurs : la Liberté, y compris la liberté d’action ; l’Egalité des citoyens mais aussi celle des peuples ; la Fraternité entre Français mais aussi entre Européens et avec l’ensemble des peuples libres et ceux qui combattent pour la Liberté.

 

Ce sont les valeurs de notre démocratie et de notre République, unie et indépendante ; ce sont les valeurs de notre Etat de droit, celui-là même pour lequel un demi million de Français ont péri entre 1939 et 1945, hommes et femmes auxquels nous rendons hommage ensemble et réunis ce matin.

 

Pour préparer le 65ème anniversaire en septembre 2009, nous aurons besoin de la contribution de tous afin de donner à cet événement une dimension pédagogique de premier ordre.

 

Merci de votre attention.

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 17:50

Décès du Colonel Lucien NECTOUX : AUTUN perd le plus valeureux des siens.

 

Le Colonel NECTOUX est décédé hier soir, à la veille des cérémonies commémorant la Libération d’AUTUN, et particulièrement de la Cérémonie du POMMOY, qui lui était si chère et qu’il organisait remarquablement chaque année à la tête de l’Amicale Autunoise des Anciens Maquisards. La Ville d’AUTUN et tous ceux qui l’ont connu sont en deuil et profondément affectés par son départ.

 

Car Lucien NECTOUX, homme d’une grande richesse humaine, d’une simplicité, d’un sens de l’humour et d’une modestie à toute épreuve, était « un très grand Monsieur », d’une fidélité inaltérable.

 

Fidèlité à sa terre natale, à AUTUN et au Morvan, puisqu’il est né à Etang-sur-Arroux le 14 septembre 1920.

 

Fidélité au service de la France et des valeurs de notre République, à travers son engagement au sein de l’Armée dès 1938, puis de sa forte implication dans la Résistance, au sein du Réseau Alliance, puis du Maquis Maurice. Qui ne connaissait l’ « Aspirant Raton », son pseudonyme dans la Résistance ? Après la Libération de l’Autunois et du Pays, dont il fut l’un des acteurs, il réintègre l’Armée et sera de tous les combats d’après-guerre : en Extrême-Orient jusqu’à Dien Bien Phu, en Afrique du Nord, dans les Aurès. Il prend sa retraite ici en 1976, après 38 années au service de la France, dont 15 ans dans les troupes aéroportées.

 

Fidélité à sa famille, à ses amis, à ses proches, à tous ceux morts pour la France, à leurs combats, au devoir de mémoire, à la défense des valeurs de la République, au respect de soi-même et des autres : cet autre combat, il le portera par son engagement au sein du mouvement des Anciens Combattants, au plan local, mais aussi régional, et à travers des expositions et des conférences-débats, notamment auprès des plus jeunes.

 

La vaillance et la qualité des services que Lucien NECTOUX a rendus à la France lui ont valu la Croix de Guerre, la Valeur Militaire, la qualité de Combattant Volontaire et le Grade, unique en Autunois, de Grand Officier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.

 

Colonel, Aspirant Raton, nous ne sommes pas près de vous oublier et nous continuerons au mieux la mission du devoir de mémoire à laquelle vous étiez tant attaché. Merci infiniment pour ce que vous étiez et tout ce que vous avez accompli. Toute notre amitié et nos condoléances vont vers votre famille, vos proches et ceux que vous avez su si bien aimer et accompagner.

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