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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 18:42
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Il est de bon ton aujourd'hui de mettre le développement durable à toutes les sauces. Pourtant, il s'agit d'un véritable enjeu de société qui engage nos choix économiques, sociaux et environnementaux et qui doit rendre nos projets compatibles avec ces trois dimensions.
 
Depuis 1998, Autun est engagée dans une démarche d'Agenda XXI. A l'issue de la phase de concertation qui a rassemblé plus de 80 partenaires, nous avons décidé de porter l'Agenda XXI, c'est-à-dire notre programme d'actions au service du développement durable pour le XXIème siècle, au niveau communautaire. Ce sont très largement Thierry Colin et Benoît Kubiak qui ont piloté, aux côtés de Jean-Claude Nouallet et de moi-même, cette dimension nouvelle à prendre en compte.
 
A travers le guide de l'éco-citoyen, la Communauté de Communes de l'Autunois a mieux informé la population et les acteurs locaux ; ce guide nous a valu un prix national "Le ruban du développement durable".
 
Nous avons par ailleurs multiplié les actions pédagogiques auprès des écoliers et développé des coopérations entre nos écoles et celles des pays d'Afrique. Nous avons soutenu les initiatives de la Maison du Développement Durable, notamment sur l'échange et le commerce équitable.
 
Sur le plan économique, le développement de la filière bois, du chauffage bois à travers le chauffage urbain, la construction bois avec une entreprise qui va s'installer dans quelques semaines sur Bellevue, le développement des éco-industries qui consiste à faire de nos déchets de nouvelles ressources pour notre développement et pour la création d'emplois, sont autant d'axes forts de la nouvelle économie qui se met en place. La réutilisation des sables de fonderie pour les sous-couches des chaussées créées par Tracyl est dans la même logique.
 
- Un travail engagé avec le monde associatif –
 
La forêt et les paysages auront été au cœur de notre action :
 
- rachat, avec le Groupement Forestier (Autun Morvan Ecologie) et le Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons, de la forêt de Montmain ;
 
- rachat de la forêt du Mont Saint-Sébastien (sous la Croix de la Libération) pour éviter des coupes rases dans le paysage qui environne notre ville ;
 
- création d'une zone de protection naturelle pour préserver nos sites (ZPPAUP) ;
 
- création des Journées de l'Arbre avec les écoles et les professionnels de la filière ;
 
- mise en place d'un nouveau mode de gestion de la ressource forestière qui respecte l'environnement, ressource forestière de la Ville qui est passée de 40 à 300 hectares et apporte des revenus supplémentaires à la collectivité.
 
A travers le Syndicat Intercommunal d'Etudes et d'Aménagement de l'Arroux (SINETA), nous aurons aussi beaucoup agi pour améliorer la qualité des eaux. La station d'épuration a d'ailleurs obtenu une norme ISO, suite à des investissements complémentaires.
 
Au niveau communautaire, nous avons créé le Service Public d'Assainissement Non Collectif (SPANC).
 
Nous avons ouvert un chemin pédestre entre le pont de Saint-Andoche et la Porte d'Arroux, le long de la rivière.
 
Côté habitat, nous avons commencé à intégrer les nouvelles normes environnementales dans les projets de construction. Ce fut notamment le cas pour la rénovation du centre nautique et en partie pour le Parc des Expositions, et ce sera surtout particulièrement vrai pour la rénovation par l'OPAC des bâtiments de Saint-Pantaléon. Les 102 premiers logements rénovés des bâtiments 53 et 54 le seront par une technique de coque bois tout-à-fait novatrice au plan européen.
 
Puisqu'on parle projets, nous sommes en train de travailler sur la rénovation de la ferme de Montmain en un centre réseau autour de la forêt et du respect de la nature qui mettrait en relation les différents acteurs locaux et départementaux en matière de développement durable (Centre Permanent d'Initiatives à l'Environnement, Parc Naturel Régional du Morvan, Autun Morvan Ecologie, Muséum d'Histoire Naturelle, Société d'Histoire Naturelle, Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons, etc…).
 
Côté transports publics, la nouvelle organisation est en train de monter en puissance : moins de kilomètres parcourus mais plus de voyageurs, par une amélioration de ligne et la mise en place du transport à la demande ; objectif : plus de bus vide en circulation et consommant de l'énergie en ne transportant personne.
 
C'est dans ce même souci d'économies d'énergie que nous avons mis en place un Projet Public Privé de reprise de l'éclairage public. Les sociétés retenues, à savoir Citelum et Gauthey, se sont engagées à remettre en trois ans notre éclairage public à niveau et aux normes, à en moduler l'intensité en fonction des zones, à rénover le matériel vieillissant : au total, ce seront 15 à 20 % d'économies d'énergie réalisées, dont d'ailleurs 60 % reviendront à la Ville d'Autun en déduction de son engagement financier annuel sur 17 ans. Voilà encore une mesure concrète qui allie économie, social et environnement, en consolidant une entreprise locale et ses emplois.
 
L'un des enjeux du futur mandat sera le développement des itinéraires piétons et cyclistes, notamment sur la partie basse de la ville, en direction du plan d'eau et de l'Arroux, la liaison cycliste et piétonne entre le Temple de Janus et la zone de Bellevue, et l'arrivée sur Autun, grâce au Département de Saône-et-Loire, de la voie verte entre Santenay et Autun, voie verte dont la réalisation côté Côte d'Or commence cette année.
 
La poursuite de l'aménagement de la base de loisirs du Plan d'Eau du Vallon sera aussi au cœur de nos préoccupations, comme le "verdissement" de nos administrations communales : la création d'un centre technique principal à la place de l'ancien hall de l'agriculture permettra à la Ville d'économiser de l'énergie et des moyens mais aussi d'harmoniser une politique phytosanitaire et d'entretien plus compatible avec l'environnement.
 
C'est dans ce cadre aussi que nous devrons rendre plus efficace la collecte des ordures ménagères, pousser encore plus loin le tri sélectif, améliorer les filières de recyclage et mettre en place le nouveau plan départemental qui sera adopté par le Conseil Général dans quelques mois.
 
Bref, beaucoup reste à faire ; en partenariat avec de nombreux acteurs et citoyens, nous sommes sur des politiques de moyen et long terme mais la volonté est là et le cap est aujourd'hui tracé et nous sommes reconnus exemplaires par bien des acteurs extérieurs à notre territoire sur ces questions de développement durable.
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